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INDIGNE JE SUIS INDIGNE JE RESTERAI.jpg

ÉPUISÉ

Issu d’une famille d’ouvriers, enracinée en terre bretonne, et après une adolescence où il se heurte à la dureté de ses camarades à cause d’un physique qu’il dit ingrat, l'auteur connaît l’échec scolaire, le chômage, les mille petits métiers, les hésitations du jeune adulte, et les premières injustices d’un monde sans pitié. Mais il se bat, fort d’un caractère tenace. Écorché vif il fait de sa vie une lutte permanente contre tout ce qui est souffrance et objet d’indignation. Son combat, c’est l’homme debout. Mais cela ne plaît pas toujours.

À 20 ans, il entre dans le monde hospitalier comme agent et gravit tous les échelons de la profession, un à un jusqu’au poste d’enseignant en Institut de formations en soins infirmiers. Ayant repris des études universitaires à 44 ans il les achève par l’obtention du grade de Docteur d’État en Sciences de l’Éducation, ce qui déplaît dans un monde où les non-héritiers ne plaisent guère. En parallèle de ce parcours professionnel hors norme, il s’engage durant 25 ans dans la lutte contre le suicide des jeunes et la toxicomanie. Militant de l'humanitaire de proximité, il acquiert une notoriété dans sa région et agace ceux qui le considèrent comme marchant sur leur plate-bande.

Mais cela ne l’arrête pas,  bien au contraire. Conforté par les encouragements de milliers de jeunes et de parents rencontrés dans ses conférences, mais aussi par ses étudiants qui ont un immense respect pour leur mentor, il se bat au nom d’un idéal qui le porte et le pousse à poursuivre le chemin. Mais il fait de l’ombre. Sa réussite agace. Son parcours dérange.

Le respect que lui témoignent ses étudiants crée des jalousies. Vient un jour où il ose dénoncer des fautes graves commises par sa chef de service. Dès lors il va subir de sa direction mille brimades qui vont en faire une victime de l’engrenage infernal de la maltraitance au travail. Privé de bureau, sanctionné à tort sur des accusations diffamatoires de sa hiérarchie, il achève sa carrière en maladie longue durée. Mais, malgré la souffrance, il se bat, il lutte pour que justice soit rendue. Un nouveau combat commence, mais il n’est pas au bout de ses surprises.

Un avocat auprès de qui il prendra conseil, lui dira : « Je pense que vous dérangez, Monsieur. Que voulez-vous ! Vous démarrez en bas de l’échelle comme agent, vous progressez en gravissant les échelons professionnels un à un tout au long de votre carrière, vous écrivez des livres, vous les publiez, vous créez une association de prévention du suicide, « connue et reconnue par tous, » vous en êtes le président, vous participez à des travaux à Bruxelles, vous passez à la télévision, à la radio, on vous voit dans les journaux, vous mettez en place des projets qui sortent de l’ordinaire avec vos étudiants, vous êtes reçu au ministère, et en plus vous avez le culot de faire que ça marche ! Pire encore : vous avez osé faire des études supérieures et les réussir, ce qui est le paroxysme de l’effronterie, et vous avez l’audace d’en rajouter en préparant un doctorat « sans qu’ils aient pu vous arrêter ». Tout cela les insupporte que voulez-vous. Vous faites les frais de la jalousie et de leurs méchancetés pures et dures. Et en plus vous osez dénoncer les agissements anormaux de la directrice intérimaire ! Vous dérangez ! »

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